Les dimensions scientifiques et spirituelles du changement climatique: 2e partie B

Author
Muller, Christine

CERCLE D'ETUDE:
LES DIMENSIONS SCIENTIFIQUES ET SPIRITUELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

2e partie B: Changement climatique – introduction en une seule session


La partie 2B donne une brève introduction sur les causes et les impacts du changement climatique. Contrairement aux autres parties, ces matériels ne sont pas des traductions du cours original en anglais "Les dimensions scientifiques et spirituelles du changement climatique". Ils sont tirés du site Web des Nations Unies: http://www.un.org/fr/climatechange/science.shtml
Il y a deux versions pour ce cours, une version assez complète, à suivre en deux rencontres (2A), et une version abrégée, qui nécessite une seule rencontre (2B). Ci-dessous, les matériels pour la version 2B en une seule session.


Section 1: Données scientifiques [1]

Les données de base — Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), principal organisme international chargé de l'évaluation des changements climatiques, le réchauffement du système climatique mondial est indiscutable. Cette évidence est tirée de l'observation d'une hausse des températures moyennes de l'air et des océans à travers le monde, de la fonte généralisée des neiges et des glaces et d'une élévation du niveau moyen des mers. Télécharger le rapport spécial sur la gestion des risques d'événements extrêmes et des catastrophes pour faire progresser l'adaptation au changement climatique.

Les experts scientifiques du climat ont déterminé que les hausses de température devaient être limitées à 2°C — afin d'éviter qu'elles ne causent des dommages irréparables à la planète. Pour y parvenir, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent culminer vers 2015 et diminuer ensuite, pour atteindre une réduction de 50% vers 2050.

Conséquences — Les conséquences des changements climatiques, parmi lesquelles les inondations, les sécheresses et l'accroissement de la fréquence et de l'intensité des phénomènes météorologiques graves, se font sentir partout sur la planète. L'on s'attend à ce que ces chocs s'intensifient au cours du 21ème siècle. Pour en savoir davantage sur les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes, rendez-vous ici (veuillez patienter pendant que le fichier est téléchargé): En savoir davantage sur les observations scientifiques des changements climatiques EN.

Les changements climatiques affectent tous les aspects de l'existence humaine, y compris les réserves en eau pure et leur gestion, les écosystèmes, la nourriture, les produits à fibre et forestiers, les industries, les établissements humains, les sociétés et la santé. Les conséquences régionales des changements climatiques varient selon la géographie.

Les Causes des Changements Climatiques — Des modifications dans la concentration dans l'atmosphère des gaz à effet de serre (GES) et des aérosols, dans le pourcentage des terres émergées qui sont recouvertes (notamment du fait de l'urbanisation) et dans les radiations solaires, altèrent l'équilibre énergétique du système climatique et sont des facteurs de changement climatique. Les émissions mondiales de GES dues aux activités humaines se sont accrues depuis l'époque pré-industrielle et cette augmentation a été de 70 % entre 1970 et 2004. La plus forte hausse de ces émissions entre 1970 et 2004 a été due aux activités de production d'énergie, de transport et à l'industrie, tandis que les secteurs de la construction d'immeubles résidentiels et commerciaux, des forêts (y compris la déforestation) et de l'agriculture ont connu eux aussi une augmentation de leurs émissions, mais à un rythme moindre. En savoir plus sur les causes des changements climatiques.

Que faire? — Les deux principales réponses aux changements climatiques sont l'atténuation de ces changements - diminuer les émissions de gaz à effet de serre - et l'adaptation à ces changements - reconnaître leur réalité et mettre en place des systèmes afin de renforcer nos capacités de résistance. Télécharger les rapports sur l'atténuation des changements climatiques et l'adaptation à ces changements.

Quelques chiffres — Les températures au sommet de la couche de pergélisol ont généralement augmenté de 3° C depuis les années 1980.

Visualiser cette vidéo:

Comprendre le réchauffement climatique en 4 minutes
http://www.lemonde.fr/planete/video/2014/09/23/comprendre-le-rechauffement-climatique-en-4-minutes_4492721_3244.html


Section 2: Causes des changements climatiques [2]

La vie telle que nous la connaissons — Une couverture atmosphérique naturelle de gaz à effet de serre maintient la planète à une température suffisamment chaude pour permettre la vie telle que nous connaissons, c'est à dire un confortable 15°C aujourd'hui. Les émissions anthropiques de gaz à effet de serre ont épaissi cette couverture, piégeant la chaleur et provoquant un réchauffement planétaire. Les combustibles fossiles sont la source la plus importante d'émissions de gaz à effet de serre.

Réguler le climat sur terre — La "couverture" de gaz à effet de serre qui existe naturellement dans la troposphère (laquelle représente moins de 1% de l'atmosphère) a pour fonction vitale de réguler le climat de la planète. Lorsque l'énergie solaire frappe la Terre sous forme de lumière visible, elle en réchauffe la surface. Comme elle est bien plus froide que le Soleil, notre planète renvoie cette énergie dans l'espace sous forme de rayonnement infrarouge ou thermal. Les gaz à effet de serre empêchent les rayons infrarouges de s'échapper directement dans l'espace. Il en résulte un "effet de serre naturel" qui accroît la température terrestre de quelque 30 °C, ce qui est essentiel pour la vie telle que nous la connaissons.

Des changements dramatiques dans l'atmosphère — La température moyenne de la Terre semble être restée remarquablement stable pendant les dix derniers millénaires, avec une variation de moins de 1°C, ce qui a permis à la civilisation humaine de se développer à ce qui est actuellement la confortable température de 15°C. Mais c'est le succès même de cette civilisation qui risque de perturber le climat qui nous a si bien servis jusqu'à aujourd'hui. Le problème actuel, c'est que depuis le début de la révolution industrielle il y a environ 250 ans, nos émissions de gaz à effet de serre ont rendu cette couche plus épaisse, et ce à une vitesse sans précédent. Cela a entraîné le changement le plus spectaculaire dans la composition de l'atmosphère depuis 650 000 ans. Si nous ne faisons pas des efforts appréciables pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, le climat mondial continuera de se réchauffer rapidement pendant les décennies à venir et au-delà.

L'effet de serre renforcé —La raison pour laquelle ces émissions "artificielles" sont si problématiques, c'est qu'à long terme, la Terre doit restituer l'énergie qu'elle reçoit du Soleil au même rythme où elle reçoit celle-ci. Étant donné que l'épaississement de la couche de gaz à effet de serre réduit la quantité d'énergie renvoyée dans l'espace, le système climatique doit s'ajuster pour restaurer l'équilibre entre l'énergie qui entre et celle qui sort. C'est ce qu'on appelle "l'effet de serre renforcé".

Des interactions compliquées — Le climat compense en grande partie le renforcement de la couche de gaz à effet de serre par un phénomène de "réchauffement planétaire" de la surface de la Terre et de la basse atmosphère. Celui-ci s'accompagne d'autres changements, par exemple dans la couverture nuageuse ou la direction des vents. Certaines de ces modifications peuvent accélérer le réchauffement (rétroaction positive), alors que d'autres peuvent l'annuler (rétroaction négative). Ces interactions variées compliquent la tâche des scientifiques qui s'efforcent de déterminer avec précision l'évolution du climat au cours des prochaines décennies.

Émissions de gaz à effet de serre — Les combustibles fossiles nés de la fossilisation de végétaux et d'animaux représentent la principale source humaine d'émissions de gaz à effet de serre. La houille, le pétrole et le gaz naturel libèrent chaque année des milliards de tonnes de carbone qui, sans intervention humaine, seraient restés enfermés dans la croûte terrestre, ainsi que de larges quantités de méthane et d'oxyde nitreux. Lorsque des arbres sont abattus sans qu'on en plante d'autres, cela libère encore plus de dioxyde de carbone.

En même temps, de gigantesques troupeaux émettent du méthane, tout comme les rizières et les décharges. L'utilisation d'engrais produit de l'oxyde nitreux. L'industrie fabrique des gaz persistants comme les CFC, les HFC et les PFC, qu'on utilise pour la climatisation et la réfrigération et qui sont ensuite libérés dans l'atmosphère. Beaucoup de ces activités productrices de gaz à effet de serre sont aujourd'hui indispensables à l'économie mondiale et constituent un élément fondamental de la vie moderne.

Évaluer les données scientifiques: Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental) — L' Organisation des Nations Unies, représentée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a créé, en 1988, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) afin d'évaluer et d'analyser les meilleures publications scientifiques sur le sujet. Depuis 1990, le GIEC publie tous les cinq ou six ans des rapports qui font autorité et qui évaluent les informations d'ordre scientifique, par le biais d'observations et de prédictions des tendances futures.

Comment fonctionne le GIEC — Le GIEC n'est pas un organisme de recherches. Son mandat est de publier périodiquement une évaluation de la littérature mondiale existante sur les aspects scientifiques, techniques et socio-économiques des changements climatiques, évaluations qui influeront sur les politiques en la matière. Les rapports du GIEC sont le fruit du travail de milliers d'experts de toutes les régions du monde. Le quatrième rapport d'évaluation est sorti en 2007. Il comprend quatre volumes, préparés chacun par un groupe de travail différent.

Résultats principaux — Pendant la rédaction des rapports, une première mouture est envoyée à des spécialistes publiés ayant une expertise considérable dans leur domaine. Ces derniers envoient leurs commentaires aux auteurs du GIEC qui préparent une deuxième mouture à l'intention des gouvernements, de tous les auteurs et des experts ayant assuré la relecture. Les gouvernements et les experts ne peuvent faire de commentaires que sur l'exactitude et le caractère exhaustif ou non du contenu scientifique /technique/ socio-économique et sur l'équilibre général du projet. Le document final peut présenter des opinions divergentes pour autant qu'elles soient étayées par des arguments techniques ou scientifiques.

Visualiser ces deux courtes vidéos:

Dans le Sud - le niveau des mers monte 3:39
https://www.youtube.com/watch?v=z69MvulzhX8

Dans le Sud - des phénomènes extrêmes 3:33
https://www.youtube.com/watch?v=gPnJ77652es#t=27


Section 3: Conséquences pour l'avenir [3]

Des températures plus hautes, des risques accrus — Dans toutes les régions du monde, plus le réchauffement s'accélère, plus il risque de causer des dommages. Le climat ne réagit pas immédiatement aux émissions, qui peuvent s'accumuler pendant des années, voire des décennies dans l'atmosphère. Et à cause de l'effet retardateur des océans – qui absorbent puis libèrent la chaleur plus lentement que l'atmosphère – les températures de surface ne réagissent pas immédiatement aux émissions de gaz à effet de serre. Par conséquent, les changements climatiques continueront pendant des centaines d'années après la stabilisation des concentrations atmosphériques.

Changements néfastes dans le cycle hydrologique — La hausse des températures est déjà en train de provoquer une accélération du cycle hydrologique. Si l'atmosphère se réchauffe, elle retient l'humidité, devient moins stable et entraîne une plus grande pluviométrie, en particulier sous forme de fortes précipitations. Le réchauffement accélère aussi l'évaporation. Ces changements dans le cycle de l'eau aura pour effet net une diminution de la quantité et de la qualité de l'alimentation en eau douce dans toutes les grandes régions. En même temps, la direction des vents et la trajectoire des tempêtes risquent, elles aussi, de changer. L'intensité (mais non la fréquence) des cyclones tropicaux devraient augmenter, avec des pointes de vent et des précipitations plus importantes.

Une biodiversité menacée — La faune et la flore – déjà menacées dans leur diversité par la destruction des habitats et autres stress anthropiques – vont devoir relever d'autres défis dus aux changements climatiques. Beaucoup d'écosystèmes réagissent déjà aux réchauffement climatique en avançant vers les pôles ou sur les flancs des montagnes. Certaines espèces ne survivront pas à la transition et 20 à 30% d'entre elles courent un risque accru d'extinction. Les écosystèmes les plus vulnérables comprennent les récifs coralliens, les forêts boréales (sub-arctiques), les habitats de montagne et ceux qui dépendent du climat méditerranéen.

Montée du niveau de la mer — L'estimation la plus fiable de l'élévation du niveau de la mer d'ici la fin du XXIème siècle, suite à l'augmentation du volume des océans et à la fonte des glaciers, est de 28 à 58 cm par rapport aux niveaux de 1989-1999. Les inondations et l'érosion côtières s'en trouveront aggravées.

On ne peut exclure une augmentation du niveau de la mer de plus d'un mètre d'ici 2100 si les calottes glaciaires continuent de fondre sous l'effet du réchauffement climatique. Les dernières données indiquent que les calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique s'amenuisent lentement et contribuent à la montée des eaux. Il y a environ 125 000 ans, les régions polaires ont connu une température nettement plus chaude qu'aujourd'hui pendant une période prolongée, et la fonte des glaces polaires a entraîné une élévation du niveau de la mer de 4 à 6 mètres. La montée des eaux a une inertie considérable, et elle se poursuivra pendant des siècles.

Augmentation des risques sanitaires — Les changements climatiques vont modifier de plus en plus fréquemment la distribution des moustiques responsables du paludisme et d'autres vecteurs de maladies infectieuses, bouleverser la distribution saisonnière de certains pollens allergènes et accroître le risque de vagues de chaleur. D'autre part, il devrait y avoir moins de décès dus au froid.

Changements de l'écosystème des océans — La température des océans augmentera, elle aussi, ce qui affectera la vie marine. Ainsi, au cours des quarante dernières années, le planton de l'Atlantique nord a migré de dix degrés de latitude en direction du pôle. De même, l'acidification des océans suite à l'absorption de monoxyde de carbone impacte sur la capacité des coraux, escargots de mer et autres espèces de sécréter leur coquille ou leur exosquelette.

Les plus vulnérables sont les plus touchés — Ce sont les communautés les plus pauvres qui seront le plus exposées aux impacts des changements climatiques, car elles disposent de moins de ressources pour investir dans la prévention et l'atténuation de leurs effets. Certaines des populations les plus à risque sont les paysans pratiquant l'agriculture de subsistance, les populations autochtones et celles qui vivent le long des côtes.

Visualiser ces deux courtes vidéos:

Dans le Sud: les saisons sont perturbées, 3:44
https://www.youtube.com/watch?v=F9NLAWPhAcE

Dans le Sud : les glaciers fondent, 3:06
https://www.youtube.com/watch?v=PNKqjH9PdWo


Section 4: Réduction [4]

Réduire les émissions — L'élément fondamental de la réponse aux changements climatiques est la nécessité de réduire les émissions. Si rien n'est fait, on estime que les émissions des six principaux gaz à effet de serre augmenteront dans une proportion de 25 à 90% d'ici à 2030 par rapport à leur niveau enregistré en 2000. Tous les pays, qu'ils soient développés ou en développement, doivent prendre des mesures d'atténuation "quantifiables, notifiables et vérifiables".

Engagements politiques — En 2010, les gouvernements sont convenus que les émissions devaient être réduites afin que les hausses des températures dans le monde soient maintenues au-dessous de 2 degrés centigrades. Pour obtenir davantage d'informations sur les aspects politiques et économiques de l'atténuation, cliquez ici. Jusqu'à présent, la plupart des pays développés ont annoncé des objectifs de réduction intermédiaires pour 2020, mais la plupart de ces objectifs sont très inférieurs à celui que le GIEC avait fixé entre 25% et 40% au dessous des niveaux de 1990 d'ici à 2020, qui serait nécessaire pour limiter la hausse des températures à 2°C. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent atteindre un pic vers 2015 et doivent ensuite décliner, et connaître une réduction de 50% d'ici à 2050, pour que les effets les plus graves des changements climatiques puissent être évités.

Deux approches — Il y a essentiellement deux approches pour faire face aux changements climatiques: réduire les émissions de gaz qui sont la cause du problème et prendre des mesures pour permettre aux populations de surmonter les conséquences de ces changements.

Comment réduire les émissions — L'atténuation des effets recouvre les politiques et les mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elles peuvent consister à réduire la demande de biens et de services à forte intensité d'émissions, encourager de meilleurs rendements et accroître l'utilisation de technologies à faibles émissions de carbone et de sources d'énergie renouvelable. Si des politiques correctes sont adoptées, la hausse des niveaux de gaz à effet de serre dans l'atmosphère peut être ralentie et, au bout du compte, stabilisée.

Ou "Absorber" les émissions — Un autre moyen d'atténuer les conséquences des changements climatiques est de mettre en valeur les “éviers” – des réservoirs qui absorbent le CO2, tels que les forêts ou les tourbières. Laisser les forêts intactes et planter de nouveaux arbres sont deux exemples de ce qui peut être fait pour y parvenir. Lancé en septembre 2008, le Programme de collaboration des Nations Unies sur la réduction des émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts dans les pays en développement (ONU-REDD) est axé sur ces aspects de l'atténuation.

A retenir — Si rien n'est fait, ou si chacun continue à se comporter "comme si de rien n'était", les émissions mondiales de gaz à effet de serre continueront d'augmenter pendant les prochaines décennies et la température de la planète pourrait enregistrer une hausse pouvant aller jusqu'à 6,4°C au cours de ce siècle.


RESSOURCES SUPPLEMENTAIRES

La Terre et les changements climatiques
http://www.un.org/fr/climatechange/changes.shtml

Pour une présentation systématique sur le changement climatique en anglais, voir le cours original IEF "Scientific and Spiritual Dimensions of Climate Change", en particulier les parties 2, 3, 4 et 8. https://iefworld.org/ssdcc0.html

En savoir plus sur les causes des changements climatiques: Questions fréquentes, Extraits du Rapport accepté par le Groupe de travail I du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/wg1/ar4-wg1-faqs-fr.pdf


REFERENCES

[1] http://www.un.org/fr/climatechange/science.shtml

[2] http://www.un.org/fr/climatechange/causes.shtml

[3] http://www.un.org/fr/climatechange/consequences.shtml

[4] http://www.un.org/fr/climatechange/reduction.shtml


7 Juillet, 2015
© International Environment Forum 2015